SYSTEME D'INFORMATION ET DE SUIVI-EVALUATION EVOLUTIF DE LA CSO-PLCP
Conçu et mis en place avec l’appui de la Coopération Italienne
I. CADRE INSTITUTIONNEL ET STRATÉGIES D’INTERVENTION POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ DES GROUPES VULNÉRABLES
C’est au cours des années 90, que fut crée au sein du Ministère en charge du développement social, le Bureau de Coordination Technique (BCT). Structure devancière de la Cellule de Suivi-Opérationnel des Programmes de Lutte contre la Pauvreté, le BCT a eu pour missions de coordonner des programmes et projets mis en place, à l’époque, par le gouvernement avec l’appui des partenaires dont la Banque Mondiale, le Fonds Africain du Développement de la Banque Africaine de Développement, le Fonds Nordique du Développement, l’USAID, le Fonds Mondial pour l’Environnement.
En effet, la lutte contre la pauvreté avec son corollaire la protection sociale des groupes vulnérables a constitué, depuis les années 90, un des axes stratégiques majeurs du gouvernement du Sénégal.
Elle s’appuie sur une vision à long terme du développement humain qui met l’accent sur l’identification et le renforcement des initiatives et des capacités productives de tous les segments des populations les plus démunies, tout en luttant contre les facteurs structurels qui engendrent et perpétuent leur marginalisation dans tous le secteurs et corps du tissu socio-économique national.
Pour ce faire le Gouvernement du Sénégal a mis en place un cadre institutionnel favorable marqué essentiellement par un Dispositif de suivi opérationnel régi par les décrets 2000-837 du 17 octobre 2000 et 2001-948 du 21 novembre 2001.
Ce cadre institutionnel s’inscrit également dans le dispositif National de Lutte contre la Pauvreté dont le niveau stratégique est assuré par la Cellule DSRP et la Cellule de Suivi Opérationnel assurant le rôle de point focal au niveau sectoriel.
Cette dernière est chargée à ce titre, de l’ancrage technique des projets et programmes de lutte contre la pauvreté par le Gouvernement avec l’appui de partenaires techniques et financiers, dont :
Programme de Réduction de la Pauvreté et de Renforcement des Dynamiques de Développement Economique et Social (PRODES/PRP) qui consolide et renforce les acquis des anciens programmes (Ex AFDS, ex PLCP et PAREP), sur financement du PNUD et de la Coopération luxembourgeoise ;
Programme de Développement Economique et Social (PIDES), sur financement de la Coopération italienne ;
Projet d’Appui à la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (PASNEEG), sur financement de la Coopération italienne :
Programme d’Appui au Développement Economique et Social (PADESS), sur financement de la Coopération italienne.
Les missions de la Cellule sont régies par l’arrêté n° 202 du 14 janvier 2002 en application des décrets sus visés et après un processus participatif réunissant les différents partenaires au développement. Pour l’essentiel elles s’articulent comme suit : Superviser pour le compte du Ministère en charge du développement social, les projets mis en œuvre dans le cadre du Programme National de Lutte contre la Pauvreté ; Coordonner pour le compte du Ministère en charge du développement social, les missions de suivi et/ou de supervision des partenaires au développement et d’en rendre compte ; S’assurer de la synergie de toutes les actions des intervenants et proposer le cas échéant, des mesures de correction ; Élaborer et tenir à jour une cartographie de la pauvreté et des interventions dans ce domaine ; Élaborer pour le compte du Ministère en charge du développement social, des politiques et stratégies pertinentes de réduction de la pauvreté ; Capitaliser les réussites afin de les faire investir dans d’autres interventions ; Procéder annuellement au bilan des actions de lutte contre la pauvreté et établir un rapport sur l’état d’exécution des Projets et Programmes de Lutte contre la Pauvreté ; Conduire la réalisation d’études et évaluation des impacts des projets de lutte contre la pauvreté.
Les stratégies d’intervention de la CSO épousent les principes directeurs qui régissent la mise en œuvre du DRSP et des projets et programmes de lutte contre la pauvreté à savoir : le Faire-Faire, l’approche genre, la décentralisation, la bonne gouvernance, la pérennisation et la durabilité, l’approche participative.
Les stratégies d’intervention des Projets de Lutte contre la Pauvreté qui s’inscrivent dans les orientations du DSRP s’articulent comme suit : • Le Renforcement des capacités des organisations communautaires de base et des groupes vulnérables • L’amélioration de l’accès aux OCB et des groupes vulnérables aux services sociaux, infrastructures et équipements de base • L’amélioration de l’accès des OCB et des groupes vulnérables aux services de la micro-finance et aux activités génératrices de revenus • Le renforcement des capacités de gestion et de suivi-évaluation de l’administration et des projets en matière de lutte contre la pauvreté.
Les Programmes de Lutte contre la pauvreté utilisent des modes opératoires basés sur le Faire-Faire à travers les ONG, les Cabinets privés et consultants, l’approche par la demande, l’autonomie administrative et financière. La gestion axée sur les résultats, la démarche participative prenant en compte l’équité et légalité de genre et le transfert des responsabilités et des ressources selon des procédures simplifiées de passation des marchés dans une perspective de pérennisation et de durabilité.
II. METHODOLOGIE DE CIBLAGE ET ZONES D’INTERVENTION
Une méthodologie de ciblage des zones d’intervention (communautés rurales, villages) basée sur des indices de pauvreté à partir des niveaux d’accès aux services sociaux de base que sont l’eau, l’éducation, la santé, les routes et les points de commerce auxquels sont intégrés le poids démographique et les disparités de genre à été systématisée par les différents projets. Dans ce cadre des exercices d’Evaluation Participative de la Pauvreté (EPP) des Etudes de Milieu débouchant sur des Evaluations Participatives des Besoins EPB ( besoins Pratiques et Stratégiques) des populations bénéficiaires ont été également réalisés en vue d’assurer les conditions d’une meilleure pérennité et durabilité des interventions.
III. MOYENS D’INTERVENTION DE LA CELLULE
Pour la réalisation de ses missions et suite aux accords de crédit ou de subvention sus indiqués, la Cellule de Suivi Opérationnel a eu à bénéficier d’un appui institutionnel de la part de la Banque Mondiale, du PNUD et de la Coopération Luxembourgeoise à travers respectivement l’ex AFDS, le Programme d’Appui à la Réduction de la Pauvreté (PAREP) et l’Etat. Ainsi les moyens ci-après ont été mis à la disposition de la Cellule : Moyens humains : Le recrutement du Coordonnateur de la Cellule chargé de la supervision et de la coordination des PLCP, le recrutement du personnel d’appui (1 chauffeur et 1 assistante de Direction, 02 opérateurs de saisie) le recrutement d’un expert en suivi évaluation chargé de la conception de la mise en œuvre du système de suivi et de coordination des Programmes de Lutte contre la Pauvreté ainsi que de la gestion du système d’information. La Cellule compte en plus 09 cadres fonctionnaires dont 03 mis à la disposition du PIDES Moyens matériels : Les locaux à usage de bureaux, sis à la Rue Aristide Le Dantec X Pierre Million (derrière le Ministère des Affaires Etrangères), ont été réaménagés pour plus de fonctionnalité. Le câblage VDI (Voix Données Images) de catégorie 5 conforme à la classe D de la Norme ISO/IEC 11-801 2ème édition a été réalisé. Un dispositif de sécurité physique des plateformes serveurs et équipements actifs au réseau est également mis en place. La CSO PLCP bénéficie d’équipements informatiques (6 ordinateurs, 2 imprimantes et 2 serveurs) et du matériel de bureaux (6 bureaux plus armoires de rangement ainsi qu’une table de conférence). Ce qui a permis à la Cellule de Suivi d’être opérationnelle et de pouvoir assurer son leadership institutionnel, conformément à ses missions.